Agir pour une bonne
estime de soi chez les 6 à 12 ans

(LAPORTE, SEVIGNY, 1993)

Les jalons qui ont été posés dès le plus jeune âge de l’enfant doivent être consolidés par la suite, et certains aspects sont particulièrement encouragés: les habitudes verbales, le sentiment de confiance, la motivation, la compétence et le goût de l’effort.

Les affirmations positives

L’enfant doit être encouragé dans un certain type d’affirmation, il doit être en mesure d’exprimer et d’utiliser des expressions particulières comme par exemple:

  • je suis capable
  • je vais chez mon amie pour jouer, ça va être super
  • je suis bon au ballon
  • regarde comme je suis bonne sur ma bicyclette
  • je suis capable de le faire …

Le sentiment d’être en confiance

Certaines interventions des adultes vont aider les enfants à se sentir en confiance:

  • limiter le nombre de leurs promesses et respecter toujours celles qui sont faites
  • ne jamais proposer de faire des choix qu’ils ne sont pas prêts à respecter
  • ne pas se laisser influencer par leurs humeurs lorsqu’il y a des décisions importantes à prendre au sujet de votre enfant
  • prendre le temps de réfléchir avant de réagir au comportement des enfants

Le choix d’activités

Lorsque le choix de l’activité est fait, il faut qu’il soit assumé par l’enfant. Cela signifie qu’il devra franchir des obstacles, demeurer persévérant et faire face aux réussites et aux échecs. Face à cette situation, les adultes ont un rôle de soutien et s’abstiennent de faire les choses à la place de l’enfant. Le soutien doit se faire tout au long du processus afin que lorsque l’enfant a choisi une activité, il puisse s’y consacrer et la réaliser. Il est conseillé, avant de prendre une décision, de préciser les termes du « contrat » afin de bien connaître à quoi on s’engage de part et d’autre.

Le goût de relever des défis

Pour avoir le goût de relever un défi, l’enfant doit accepter d’avoir des limites, de pouvoir faire des erreurs et de se tromper parfois. Il doit s’attendre à devoir consacrer du temps à son entreprise avant de réussir, et aussi, apprendre qu’il faut souvent recommencer. Pour y arriver, l’enfant doit être soutenu dans ses capacités et son courage à s’affirmer, et encouragé dans sa prise de risques, pour autant qu’elle respecte ses limites et qu’elle ne soit pas préjudiciable à son bien-être et à sa santé.

Le goût de l’effort

L’adulte, grâce à des interventions encourageantes, peut permettre à l’enfant de persister dans ses efforts. Souligner ses efforts et les soutenir, permettra à l’enfant de préserver un sentiment de fierté qui est nécessaire à toute réussite. Pour y arriver:

  • distinguer l’effort du résultat et montrer à l’enfant que l’effort est compatible avec le plaisir
  • lors d’un échec ou d’une difficulté, revoir avec l’enfant les moyens qu’il a utilisés pour atteindre son but, l’aider à voir où est son erreur et l’encourager à s’y prendre autrement
  • encourager l’enfant de manière concrète et immédiate, lorsqu’il est jeune, et progressivement le laisser prendre des initiatives, des risques, et lui donner l’espoir dans l’avenir
  • encourager l’enfant à parler de lui en termes positifs et éviter les termes négatifs qui sont des jugements d’incompétence
  • l’aider à s’exprimer avec sincérité : pleurer, être fâché, déçu, avoir honte, ou se sentir inquiet et le dire, ne sont pas des affirmation négatives
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